L’équipe de tournage était constituée de trois personnes et, bien sûr, de José Antonio Sistiaga. En cela, Sistiaga, une histoire basque participe de ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler le Cinéma Pauvre, ce genre ne répondant ni à la même logique ni aux mêmes obligations que le cinéma industriel. La production d’un tel film est donc une démarche fastidieuse, réservée à des passionnés un peu fous, dont le chemin de création est rempli d’embûches et d’imprévus, mais aussi de moments d’intense exaltation. N’ayant pas à passer par ce processus qu’Humberto Solas a appelé de « domestication », Sistiaga, une histoire basque a pu créer et arpenter son propre modèle de fabrication. C’est grâce à ces conditions tout à fait particulières, d’une indépendance totale mais sujette à l’adversité et à la restriction financière, que se dégagent une fraîcheur et une liberté difficiles à retrouver dans les productions de l’industrie. Un film entier, du cinéma brut.
Saustin Zubialde
La post-production s’est faite à quatre mains, plus deux, celles de Vincent Jegat, qui ont apportées leur aide précieuse au moment du mixage définitif.
Manuel Sorto – Producteur, réalisateur, auteur et coordinateur de la production

Manuel Sorto est né le 25 novembre 1950 à Sensuntepeque, au Salvador. Cinéaste, poète, écrivain et homme de théâtre, il a vécu au Salvador, au Guatemala, au Mexique et en France, au Pays Basque à Bayonne, où il réside depuis 1987.
Il débute sa carrière théâtrale en interprétant Clov dans Fin de partie de Samuel Beckett. Membre fondateur en 1969 de El Taller de los Vagos, groupe de théâtre pour lequel il est acteur, il devient l’année suivante professeur puis directeur de l’École Nationale de Théâtre du Salvador. Sorto participe au groupe littéraire Brigada La Masacuata, d’une vigueur alors exceptionnelle pour ce petit pays d’Amérique centrale (ce n’est pas pour rien que l’un de ses membres, Eduardo Sancho, fut l’un des fondateur de la guerilla ainsi que l’un des 5 commandants en chef qui signèrent les Accords de Paix en 1992). En 1976, on lui propose un poste d’assistant puis de monteur chez AFI Centroamericana, maison de production étasunienne de spots publicitaires. AFI ne peut lui proposer plus : l’objectif de Sorto est artistique. Il abandonne AFI et collabore avec le cinéaste salvadorien Baltazar Polío. En 1979 il crée avec Guillermo Escalón, ancien compagnon de théâtre de El Taller de los Vagos, un groupe cinématographique. Leur premier projet est un court-métrage de fiction, La Zona Intertidal, dont le thème est l’assassinat politique. En parallèle, le processus révolutionnaire qui a cours au Salvador ces années-là les amène à filmer ces évènements socio-politiques. Toutes les bobines sont développées et conservées au Mexique, d’où Sorto, alors en exil, en fera le montage et la post-production. De ce matériel filmique sortiront deux court-métrages : la fiction La Zona Intertidal et Morazán, un documentaire. Pour La Zona Intertidal, les crédits au générique sont publics (Sorto interprète le professeur assassiné) et reprennent le nom de El Taller de los Vagos. Pour Morazán, Sorto et Escalón choisissent la clandestinité et produisent sous le nom de Cero a la Izquierda. Ces films sont primés à La Havane, Bilbao, Oberhausen ou encore à Leipzig et sont sélectionnés pour participer à La Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. En 1981, Cero a la Izquierda produit le long-métrage documentaire La Decisión de Vencer (los primeros frutos), lequel remporte la Colombe d’Or au 24ème Festival International de documentaires de Leipzig, le Grand Prix Coral au 3ème Festival International de La Havane et obtient le Prix Novaïs-Texeira de la Critique Française en 1982. Ces œuvres étant considérées comme subversives par le gouvernement salvadorien, son exil est alors définitif. Sorto devient donc étudiant au CCC (Centro de Capacitación Cinematográfica) de Mexico, où il obtient un diplôme de scénariste.

En 1987, il déménage en France. Il travaille comme délégué de presse au Festival Biarritz Amérique Latine (alors Festival de Biarritz, Cinémas et Cultures d’Amérique Latine) et enseigne en qualité de professeur invité au BTS Audiovisuel du Lycée René Cassin de Bayonne. A partir de 1999, il collabore avec la compagnie Androphyne sur divers spectacles « chorégraphiques non identifiés » en tant que metteur en réflexion.
Il a été membre du jury dans divers festivals de cinéma, dont le 5e Festival International du Nouveau Cinéma Latinoaméricain de La Havane, le 25e Festival International de Courts Métrages et de Documentaires de Bilbao ou bien encore la 6e édition du FIPA (Festival International des Programmes Audiovisuels) à Cannes.
Il a aussi publié Las Cabezas Infinitas (1971), Frutos para Ana (1973), El Huevo (1979), Operación Amor (1980), Arme y Desarme (1983), Mirrors of War (1985), Les Papiers d’Orléans (2007) et est l’un des membres fondateurs de la revue Aldiz.

Camilo Sorto-Cazaux – Producteur, auteur, monteur et technicien multifonctions
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Camilo Sorto-Cazaux est né le 29 avril 1986 à Mexico, au Mexique, de mère française et de père salvadorien.
Arrivé à l’âge de 15 mois en France, il grandit à Bayonne au Pays Basque, jusqu’à obtenir son baccalauréat littéraire option arts plastiques en 2004. Il intègre alors la classe d’hypokhâgne option cinéma du lycée Frédéric Mistral en Avignon. S’en suivent des années de voyage, d’abord en France où il vit à Bordeaux, Paris et Toulouse, puis à l’étranger, au Salvador et au Canada, à Toronto, où il s’installe. De retour en France en 2011, il entre au BTS Audiovisuel du lycée René Cassin de Bayonne dont il sort diplômé en montage et post-production deux années plus tard. Il peut alors se consacrer pleinement à son premier projet de long-métrage documentaire, Sistiaga, une histoire basque, pour lequel il crée otroSfilms.
De plus, il a publié articles d’opinion et exposé dessins et peintures. Il est aussi traducteur et membre du comité de rédaction de la revue Aldiz.

Xabi Hiriart – Producteur, chef opérateur prise de vues
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Chef opérateur, monteur puis réalisateur depuis 1990, Xabi HIRIART a participé à de nombreuses productions liées à la culture basque: « Zazpiak bat » de Jean Pierre Gracet, « Ttipi Ttapa » de Nicole Alix sur la Korrika, « EHZ Esprit d’un festival en Pays Basque » (chef opérateur) ; « La pastorale », « Les stèles discoîdales basques » (réalisateur). Il a réalisé plusieurs captations de spectacles vivants pour la scoop Aldudarrak Bideo dont récemment : « Animaleen Ihauteria » avec les pianistes Labèque, « Roger IDIART OMENALDIA », le spectacle de danse « Baküna Show ».
En 1993, il crée en association avec un autre enfant du pays la société de production Comedia qui développe la production audiovisuelle sur la côte basque, et devient un relais local pour les TV nationales et internationales et notamment EiTB.
En 2005 il créé la SARL EKIDE Productions et s’équipe d’outils de production haut de gamme pour réaliser ses projets.
Passionné de musique et d’art contemporain, il est toujours partant dans les projets les plus exigeants et les plus osés !


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